
Les Villas Anglaises
1) Le Palais Sorrento. Situé au 25 de la rue du Castet de l'Array, c'est un petit palais à l'italienne Propriété du banquier palois Jacques Mérillon et de son épouse américaine, fille d'un diamantaire de la 5e avenue de New York. En 1954.
2) La villa Ridgway, abrite les services de l'architecture de l'agglomération Pau-Pyrénées. Cette villa doit son nom à Henry Ridgway, un banquier de Philadelphie, qui la fait construire vers 1905. Les colonnades rappellent d'ailleurs les demeures des planteurs du Sud des Etats-Unis.
3) La villa Navarre construite par un architecte parisien en 1870, ancienne propriété de Mme Ridgway de 1923 à 1930, elle a longtemps appartenu à la vieille famille béarnaise Beigbeder. Frédéric, écrivain célèbre, jouait enfant dans son parc
4) La villa Sainte Hélène. En continuant en direction des allées de Morlaàs, au 27-29, avenue Norman Prince, le promeneur tombe sur cette impressionnante demeure devenue résidence du préfet. Elle a appartenu à la famille Prince. Les Américains Henry Prince et Henry Ridgway
5) La villa Nitot. Située à deux pas du Parc Beaumont et de l'Ecole Nationale de Musique et de Danse, au 3 de la rue Nitot, la construction de la villa Nitot date de 1890
6) La villa Beit Rahat. Voisine de la villa Nitot, la villa Beit Rahat, 1 rue du stade nautique, appartient elle aussi à la Ville de Pau et abrite plusieurs associations. Une partie de son parc est devenu le square Georges-Besson.
7) La villa Saint Basil's est propriété de la ville de Pau qui l'utilise comme villa de réceptions Construite en 1889 par un rentier parisien, elle est devenue la propriété de M. Tooley époux d'une riche héritière argentine
Dès la fin du XVIIIe siècle, les fortunes britanniques s'intéressent aux Pyrénées, à leurs stations thermales et au climat doux du sud-ouest. Au début du XIXe siècle, on y pratique l'alpinisme accompagné de guides. Mais jusqu'en 1840, ils ne s'intéressent pas vraiment à Pau, d'ailleurs, aucun guide touristique ne fait encore mention de la cité royale. Mais en 1814, quand l'armée anglaise, repoussant l'armée napoléonienne, pénètre dans le Sud-Ouest, certains tombent sous le charme de la région. Le libérateur, le duc Lord Wellington, d'origine irlandaise, est un féru de chasse au renard et trouve dans la région de Pau, un terrain idéal pour cette pratique.
Dès cette époque, une petite colonie d'hivernants britanniques s'installe à Pau. Un peu plus tard, Thomas Douglas alors tuberculeux - cinquième comte de Selkirk - accompagné par son médecin George Lefévre, choisit Pau pour passer ses hivers. Après la mort de son patient, Lefévre, qui va ainsi se constituer une belle clientèle, s'installe à Pau et appelle ses compatriotes à venir se guérir ici. D'autres médecins marcheront dans les empreintes du docteur Lefèvre. Le plus célèbre d'entre eux sera Alexandre Taylor qui aura une influence sans précédent dans l'histoire britannique de Pau. Il arrive à Pau en 1838 et en repartira en 1879. En 1858, The Times publie un article de TH.M. Madden qui montre que le climat de Pau ne guérissait pas à coup sûr les malades de tuberculose mais, que, par contre, les sports qui y étaient pratiqués pendant l'hiver étaient plutôt un facteur de rémission.
Pau introduit le lawn-tennis (jeu de paume sur gazon), puis en 1841, le golf. En 1842, la chasse au renard va attirer l'aristocratie britannique. En 1856, c'est le steeple-chase qui s'installe, puis l'archery. En 1868, Pau vote une subvention pour la Société de chasse au renard. En 1870, Pau comptait 8 000 étrangers. Mais en 1881, l'arrivée du comte de Bari, un Bourbon, frère du dernier roi de Naples consterne les Britanniques. Le Nord-Américain veut créer sa propre meute et les Britanniques menacent de dissoudre leur Société. La Première Guerre mondiale aura raison des fastes palois.